Le Yakisugi ou Shou Sugi ban, en japonais “Cèdre grillé”, est une technique ancestrale de préparation du bois. Initialement conçue comme une technique de préservation, elle s’invite aujourd’hui en décoration.
Le yakisugi, un bardage japonais ancestral
Elue par AD “The most gorgeous way to waterproof furniture”, cette technique japonaise ancestrale de préservation du bois a émergé au XVIIIème siècle. Le principe originel du Yakisugi, la combustion superficielle du bois de cèdre, avait en effet pour but de traiter le parement des habitations pour le rendre résistant aux intempéries. Aujourd’hui, désormais loin d’être une nécessité, cette technique s’est répandue comme un traitement cosmétique pour les bois de parement des extérieurs contemporains.
En ce qui concerne l’aspect, la gravité conférée par le processus de shou sugi ban et le résultat final (appelé yakisugi, donc) sont indéniables. Il en résulte un noircissement du bois qui révèle des lignes nettes et distinctes et une beauté texturale inhérente. Fidèle à ses origines, le yakisugi déploie toute sa majesté lorsqu’il est utilisé en bois de bardage. Toutefois, il faut veiller à ne pas en abuser, sous peine de se retrouver écrasé par ce matériau.
Si aujourd’hui de nombreux bricoleurs du dimanches tentent de recréer cet aspect à l’aide d’un chalumeau, le vrai shou sugi ban répond à une technique traditionnelle très précise. Loin d’être anecdotique, celle-ci garantit un rendu de qualité et conforme à ce que l’on peut attendre d’un réel yakisugi. Un brûlage au chalumeau du matériau ne sera que très superficiel et une fois brossé, la texture disparaîtra presque complètement.
Comment réaliser son propre yakisugi
La technique “ancestrale” commence par le choix d’un bon bois. En l’occurrence, comme le nom japonais de ce rendu le suggère, le cèdre est le meilleur choix du fait de sa grande porosité qui facilitera les échanges thermiques sans fragiliser le bois. Il faut également une planche d’une épaisseur suffisante pour conserver l’intégrité structurelle du bois.
Ensuite, pour la combustion, la technique veut que les planches soient placées en triangle, posées à la verticale, et qu’un feu soit allumé à leur base. Par cette cheminée naturelle, le feu se propagera très rapidement jusqu’en haut des planches. Une fois la combustion désirée atteinte (facile à surveiller sur la tranche des planches), il faut éteindre les planches, les lessiver puis les brosser délicatement avec une brosse métallique une fois bien refroidi. Enfin, il est possible de les huiler si vous le souhaitez.
Bien sûr, il existe plusieurs types de yakisugi, suivant la superficialité du brûlage du bois. Il est possible, avec un brûlage très superficiel, d’altérer simplement la couleur du bois, sans en modifier l’aspect. Au contraire, si vous souhaitez un rendu très texturé, il faudra prolonger le brûlage jusqu’à ce qu’il atteigne au moins un tiers de l’épaisseur de votre planche.
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